Exercice physique, saine alimentation, contacts sociaux, éveil des sens… Et si jardiner contribuait à améliorer notre qualité de vie? Convaincue de ces bienfaits, la Fédération des sociétés d’horticulture et d’écologie du Québec (FSHEQ) a créé différents programmes destinés notamment à promouvoir et à faciliter l’accès aux activités de jardinage et d’horticulture. L’un d’eux, Horti-Aînés, s’adresse tant aux nouveaux retraités qu’aux personnes âgées autonomes ou semi-autonomes résidant à domicile ou dans des centres d’hébergement. Alors, que diriez-vous d’un petit retour à la terre?

Des bienfaits psychologiques et physiques

Le jardinage procure de nombreux bienfaits. Ce n’est pas pour rien qu’on y a recours de plus en plus comme complément à certains traitements médicaux et que des organismes comme la FSHEQ travaillent à le rendre plus accessible.

Il favorise notamment la relaxation, ce qui contribue à réduire le stress et l’anxiété et accroît le sentiment d’accomplissement et la confiance en soi. Vecteur d’interactions sociales, il aide aussi à contrer l’isolement. On estime en outre qu’il pourrait contribuer à atténuer les symptômes associés à l’Alzheimer et à d’autres maladies cognitives. Sur le plan physique, la panoplie de mouvements que requiert la culture des végétaux peut en faire un exercice cardiovasculaire complet qui accroît mobilité, flexibilité, force et endurance. Le jardinage aiderait ainsi à prévenir des maladies telles que l’ostéoporose et à réduire les risques de crise cardiaque et d’attaque cérébrale.

Des études ont même établi un lien entre les activités horticoles et une diminution de la douleur, des chutes et du recours à la médication chez les populations âgées. Sans compter que la culture de plantes potagères donne accès à une alimentation plus saine et diversifiée, laquelle constitue un facteur important du maintien d’une bonne santé.

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Bien se preparer et tenir compte de ses limites

Qui dit activité physique, dit bonne préparation. S’échauffer et s’étirer, prendre soin de s’hydrater, protéger sa peau à l’aide d’un écran solaire, couvrir sa tête et enfiler des gants constituent des habitudes que tous devraient adopter avant de jardiner. Des précautions d’autant plus nécessaires chez les aînés, dont l’épiderme plus mince, l’équilibre plus précaire et l’ossature fragilisée prédisposent davantage aux insolations, aux chutes et aux blessures.

Avant de mettre la main à la terre, il convient aussi de se rappeler le mot d’ordre en horticulture (comme en toute chose) : respecter ses limites. On veillera ainsi à changer régulièrement de position pour prévenir les courbatures et maux de dos. L’été, on privilégiera les moments de la journée où il fait plus frais – et, idéalement, où on peut travailler à l’ombre – pour s’occuper de ses plantes afin d’éviter les coups de chaleur. Opter pour la culture de végétaux faciles d’entretien et résistants aux maladies et aux insectes nuisibles contribue aussi à limiter les efforts nécessaires pour les garder en bonne santé. La FSHEQ offre d’ailleurs différentes ressources à ce sujet sur son site Web, dont des fiches techniques sur plusieurs végétaux et les soins à leur apporter.

À chaque type de jardin sa ≪ clientèle ≫

L’une des beautés du jardinage, c’est sa grande adaptabilité à de nombreux milieux et contextes. Voici quelques exemples de projets qui pourraient être admissibles à une subvention de la FSHEQ.

La création d’un jardin communautaire

Les personnes retraitées en quête d’activités extérieures stimulantes qui manquent d’espaces à verdir chez elles pourraient se tourner vers la culture d’un jardinet communautaire. En plus de l’exercice et des légumes et fruits nutritifs qu’il procure, ce loisir donne l’occasion d’échanger avec d’autres passionnés sur leurs techniques, choix de semences ou d’engrais, cultivars favoris, etc. En contrepartie de l’espace alloué (le plus souvent par les municipalités), le jardinier doit veiller à garder les lieux en bon état et s’engager à respecter les lots de ses pairs

L’aménagement d’un jardin thérapeutique

Compléments des traitements prodigués aux clientèles des différents centres d’hébergement et de soins, les jardins thérapeutiques ont été créés pour permettre à celles-ci de passer du temps dans des lieux agréables et stimulants. Elles peuvent ainsi profiter d’un accès à un environnement apaisant, rencontrer des gens, contribuer à l’entretien des plantes, bouger, ne serait-ce que pour se balader, et mieux préserver leurs repères, par exemple par l’observation du passage des saisons.

L’aménagement de ces jardins ne requiert pas de suivre un modèle en particulier, mais doit tenir compte des limites des utilisateurs. On évitera entre autres d’y intégrer des éléments susceptibles de causer des réactions allergiques ou d’engendrer des chutes, et on privilégiera notamment des allées permettant l’accès en fauteuil roulant, des bancs où se reposer ou des tables où jardiner en position assise

L’organisation d’ateliers

La culture d’un jardin extérieur peut s’avérer complexe pour les personnes à mobilité réduite. Ce qui ne veut pas dire qu’elles doivent se passer de communion avec la nature. Pourquoi ne pas les convier à une activité qui leur permettra d’aider à verdir leur environnement, comme la culture de semis ou de boutures, ou encore la création de jardinières ou de boîtes à fleurs? Quelques tables, contenants, semences, plantes, sacs de terreau et menus outils suffiront pour apporter une bonne dose de bonheur aux jardiniers en herbe comme aux passionnés désireux de s’adonner à l’un de leurs passe-temps préférés.


Pour en savoir plus sur le programme Horti-Aines

Fédération des sociétés d’horticulture et d’écologie du Québec
Site Web : fsheq.com/horti-aines
Courriel : fsheq@fsheq.com
Téléphone : 514 252-3010